mercredi 5 février 2014

Vendre du rêve ?

Comme c'est gratuit de rêver, ce n'est pas de la vente que je vais exercer mais plutôt du partage.

Et ça tombe bien car le partage est la base même de mon rêve..

Voici le contexte de mon rêve : une société où l'argent est la 1ère religion du monde.

Une société dans laquelle il y a de moins en moins d'emplois alors que l'argent-dieu n'est accessible que par l'emploi pour la majorité des gens.

Une société promise à l'auto-destruction en somme.

C'est alors qu'un Messi, poumons d'or, cria haut et fort d'arrêter de se comporter de la sorte. Personne ne pouvant gueuler plus fort que ce poumon d'or, on n'avait le choix que de l'écouter et voici ce qu'on entenda :

"Eh les facebookiens ("amis" ayant été remplacé au fil des générations par "facebookiens" )

on va arrêter de vivre comme nos aïeux,

on va retirer ces vieilles oeillères.

Nous avons bientôt atteint notre but final grâce à nos chaînes de productions entièrement robotisées employant seulement un humain et un chien (L'humain pour nourrir le chien, et le chien pour empêcher l'humain de toucher aux machines).

Sauf qu'aujourd'hui toutes les chaînes de production appartiennent à la seule et puissante "Corpor@te Company". Ce qui fait que l'actionnaire principal dort sur une couche de billets qui pourrait atteindre la lune d'où son éloignement de nos soucis et nos causes en ce bas monde très terre à terre.

Arrêtons donc de courber l'échine et faites vos entendre car leur fortune ne peut-être qu'égale à notre misère ni plus ni moins.



Je vous propose donc de se débarrasser de ce mal qui nous touche tous dans l'ensemble : l'Argent. On peut le remercier pour les progrès qu'il a apporté mais aujourd'hui on n'a plus besoin de lui. On se connaît tous maintenant grâce aux réseaux sociaux et ce n'est plus normal de se faire payer entre facebookiens.

Je propose donc d'éliminer l'argent et pour compenser j'impose la solidarité et le partage: toutes choses appartiennent à toutes personnes.

Pour rendre cela obligatoire, j'élargis les droits fondamentaux (liberté, égalité,fraternité) avec ces nouveaux droits :
Nourriture
Logement
Transport
Energie
Santé
Éducation

J'ai fait mes calculs à partir d'un petit panel, une région du monde comptant une soixantaine de millions d'individus où la vie est plutôt douce s'ils n'avaient pas une chape fiscale prête à leur tombée sur la tête.

D'après ce panel, il suffirait de seulement 13% de la population active pour fournir à la population totale du panel ces 6 nouveaux droits.

Biensur, nous n'allons pas asservir 13% de la population active au reste du monde.

Non ! Nous allons instaurer un devoir civique à chacun, donc d'asservir 13% de notre temps de population active au service des autres.
Travailler de 18 à 65 ans, cela équivaut à dire travailler 47 ans. Donc asservir 13% de notre temps reviendrait à rendre obligatoirement 6,1 années de service... allez disons 7 ans pour le transfert de compétences (et les services complémentaires qu'on va devoir ajouter pour être certains que tout fonctionne).

7 ans ... 7 ans de service civique pour une vie qui reste la vôtre et dans laquelle vous faites ce que vous voulez."

Un facebookien qui avait suivi cette déclaration en streaming sur TED, posa la question :
"7 ஆறு புதிய உரிமைகள் பகுதிகளில் சேவையை ஆனால் எப்படி ஆண்டுகள்?"

Traduit instantanément par google traduction :

"7 ans de service dans les domaines des 6 nouveaux droits fondamentaux mais comment ?"


Voici une proposition qui me paraît juste et que j'invite à débattre sur www.a-voté.fr

Chacun a le droit et le devoir d'aller à l'école jusqu'à 18 ans. A partir de 18 ans, si les individus ne souhaitent plus aller à l'école, ils commenceront alors leur service civique dans des activités moins qualifiées dans un des 6 domaines. Plus l'individu ira loin dans ses études, plus il occupera une activité qualifiée dans un des 6 domaines en sortant de l'école."

" What will we do after those 7 years of civil services ? #MessiOnTED" demanda par twitter demanda un autre facebookiens.

"Ce que vous voulez ! Etre libre de faire ce que l'on souhaite à partir de 25 ans (pour ceux qui ont commencé leur service à 18 ans) ou 40 ans pour ceux qui ont étudié loooongtemps. Faites ce que vous voulez. Rien ne vous empêche de retourner sur les bancs de l'école pour apprendre de nouvelles choses, de partir au bout du monde voir si on a besoin de vous, de rester chez vous à jouer à Candy Crush.... vous êtes libres !"

"lapho siqala ? " demanda un petit neveu de Madiba sur le forum de TED.




 "On commence quand ? Bien sur pour éviter un affaissement de terrain, on ne peut pas mettre en place cette nouvelle société sur une petite région comme la France. Il faudrait que tout le monde s'y mette en même temps.

J'engage tous ceux qui veulent changer la donne à se lancer dans ce qu'on appelle aujourd'hui "Politique" pour lui couper la tête en instaurant la démocratie du Web où chaque individu est consulté sur tout type de sujet...où l'avis de chacun et de la majorité sera pris en compte. Ainsi on pourra voter à l’échelle mondiale notre nouvelle société Utopia !"

"Une autre question, Monsieur..."

"Oui ?"

"...le Président, concernant votre relation avec Julie G..." sonna le réveil matin.

"Eh m***...."

jeudi 6 juin 2013

De la 1ère génération pacifiste ... pas gagné

C'était trop beau pour être vrai..De la génération Dorothée, je me sentais bien dans le monde des Bisounours. Les méchants étaient ultra-méchants mais les gentils, les justes luttaient pour faire régner le bien sur notre planète, n'est-ce pas Seiya ?

Depuis que l'homme est Homme, pas une seule personne ne s'est pas vue impliquée dans un conflit qu'elle ne maîtrisait pas. Car la mémoire collective c'est bien pour les livres d'Histoire mais quelles histoires pourrions-nous raconter si nous étions sages comme le voulaient nos grands parents ? .. Nous n'aurions pas de batailles à raconter ? Pas de personnes chères à pleurer ? ... Nous ne serions pas conscient que la vie est précieuse ... comment pourrions-nous transmettre cette valeur à nos descendants si nous ne l'expérimentons pas nous-même ?

Et oui, nous devons défendre nos convictions, nos idéaux... mais certains poussés aux extrêmes en arrivent aux mains, aux poings. Point de non-retour comme hier soir où un partisan d'extrême gauche s'est pris une droite extrême...Les représentants politiques vont tirer leur épingle du jeu. Côté victime on va s'insurger de ce comportement "typique" de l'extrême droite. Côté agresseur, on va déclarer que ces individus n'ont rien à voir avec le parti ... une danse, une rythmique qu'on connait par coeur.

Cela alimente les médias qui nous dictent les débats... Nous sommes spectateur/receveur de ce flux de haines et forcément ça nous donnes des idées, ça nous provoque, on se provoque, on en vient aux mains, aux poings ... vous connaissez la musique.

Ca me fait penser à une ligne de Shuriken (Regarde -L'ecole du Micro d'Argent) :
"J'en ai marre de voir tomber des minots
Je voudrais savoir quand est-ce qu'on va rire pendant les infos
Tu vois, tout a évolué sauf nous
L'époque des jeux de Rome n'est pas si loin après tout"

Le travail nous occupe, nous évite de penser, trop penser... et en cette période de chômage record, ça en fait des personnes consciente de leur situation, revendiquant des valeurs qui leur sont nouvelles mais synonymes de changement dans leur vie monotone ... On defend une idée comme si on n'avait que cela à faire ... mais ils n'ont que ça à faire... et ils deviennent de plus en plus nombreux, ce qui augmente le risque de confrontations...

On relance l'économie avant de se faire la guerre ?... ou on attend la guerre pour relancer l'économie ?

Ah vous de choisir ... pas vous chers lecteurs, mais aux décideurs politiques/financiers.

mercredi 29 mai 2013

Stromae : le coup de Maitre

Et oui, ce nom d'artiste "Stromae" n'est rien d'autre que le verlan de Maestro.

Et avec son dernier single "Formidable", on peut dire qu'il nous l'a fait à l'envers ...un véritable coup de maître.

Sous son air fébril, il a su manier au mieux les outils d'aujourd'hui pour faire parler de lui... Il a orchestré son Buzz,  a contrario des involontaires de "Nabila & Co"

Sur la place publique un beau matin, il s'est laissé mitraillé par les objectifs smartphonesques des brussellois (en même temps qu'une équipe professionnelle de caméras cachées) titubant et criant des phrases à qui veut l'entendre... comme le ferait n'importe quel jeune garçon sortant d'une soirée bien arrosée.

Les premières vidéos amateurs ont donc tournées ("Stromae bourré à Bruxelles", "Stromae ivre a failli passé sous un tram",etc...). Les fans pleuraient déjà la déchéance de cet artiste...Le comparant a un feu d'artifice foiré.. ne supportant pas la célébrité.

Il nous a bien bluffé ce Jacques Brel 2.0... Bravo l'artiste !

jeudi 3 janvier 2013

"Made in France"...non : "Fait en France"

Alerte !! la France a touché le fond.

Hier encore on avait de la prestance, on était une puissance, on n'avait besoin de personnes...on était un modèle de société : Une France Puissante et Riche car elle avait fait honneur à l'adage "On mesure la richesse d'un pays à son niveau de pauvreté".

Mais cette société n'avait que faire de bien vivre et de faire rêver ses ex-colonies, il fallait faire rêver le monde et s'affirmer face aux Etats-Unis. On s'est alors mis à suivre ces codes anglosaxons en se disant que 1929 a été une bonne leçon et que ce genre d'erreurs ne pourrait se reproduire. Flamboyante était leur économie, à défaut de faire mieux, il fallait au moins faire pareil...alors suivons l'exemple.

Et cet exemple on l'a peut-être trop copié sans anticiper le bouleversement que ça pourrait causer sur notre société...les secteurs primaires, secondaires et tertiaires avaient perdu tout leur sens et n'indiquaient plus que l'ordre dans lequel ils allaient disparaître plutôt que nous donner l'ordre de l'importance.

Le Secteur Primaire s'est mis aux pesticides et aux engrais chimiques car il fallait produire plus pour nourrir notre population et aussi exporter aux voisins qui sont friands de produits français..mais qui depuis ont perdu de leurs saveurs et seraient même devenus dangereux.

Le Secteur Secondaire, celui de l'industrie et des usines en tout genre. Très pratique au lendemain de la guerre pour rebooster l'économie et occuper tout ce petit monde mais au fil des années, elles prenaient trop d'importance pour ses ouvriers jamais contents de leur sort , toujours à demander plus (plus de sous, plus de vacances, plus de droits)... c'est trop lourd comme fardeau alors que c'est un secteur où il ne devrait y avoir que des machines intelligentes et silencieuses...nos amis américains ont bien de la chance d'avoir un Mexique à leur porte pour installer leurs usines. Si seulement on pouvait faire de l'Europe Centrale / de l'Est notre Mexique...attendons la chute du communisme pour redorer l'Europe et les faire participer un ptit peu.

Le Secteur Tertiaire, celui du Service...était à l'origine un pot pourri de tous les autres métiers mais qui avec la chute des 2 premiers secteurs est devenu le 1er secteur en nombre de travailleurs...sauf qu'avec les nouvelles technologies on réduit les effectifs drastiquement que ce soit dans la comptabilité, l'informatique, la communication, le marketing, le juridique,... et j'en passe.

Tout ces secteurs s'affaiblissant, qu'est-ce qu'il nous reste ? Ben la logique comptable nous dirait que vu qu'on a réussi à économiser pas mal de frais ... alors ça ferait plus de bénéfices à taxer et donc continuer à subvenir aux besoins de ceux qui n'ont plus de boulot suite à ces économies...
Sauf que l'entreprise n'est plus qu'une filiale d'une Holding ..et une filiale française ne paie jamais d'impôts en France car elle n'a que des pertes sur le sol français (ben oui tous les salaires mirobolants de la filiale)...donc on va pouvoir taxer ces salaires mirobolants ?..Ben non parce qu'en fait, on en déclare qu'une partie (minimale) sur le sol français, le reste est en sécurité sur un compte loin de l'administration française.
Bon je veux bien que beaucoup soient dans ce cas là... mais ceux qui ne peuvent pas  le cacher qu'ils ont touché beaucoup d'argent comme les acteurs ou les grands patrons ...comment ils font eux ? Bah, ils exportent leur résidence principale et exportent leur nationalité.

Donc finalement, on a plus rien qui rentre dans les caisses de l’État alors qu'on doit en sortir plus vue la situation ?...et oui, c'est ça de ne rien faire, de ne rien anticiper. Ça devrait être le ministère le plus important celui de l'Anticipation Magouilleuse.

Il nous reste une chance, une seule ! Surtaxer comme au Brésil à 40% tout produit qui n'est pas "Fait en France"... Imaginer la tête de Peugeot en Suisse quand il verra ses chiffres chutés en France, Imaginer la tête de Total avec la fermeture de toutes ses pompes a essence en France.

De plus, on nous prendra moins pour des moutons victimes de sur-consommation avec nos électrobidules qu'on change par obsolescence programmée

mercredi 2 janvier 2013

2013 pour les balaises

2013 pour les balaises ? Bah oui faut bien se l'avouer, tout ceux qui restent aujourd'hui (à lire mon blog) sont ceux qui ont survécu à la fin du monde le 21 décembre dernier.

Une fin du monde... tu te rends compte ? On te l'annonce dans tous les médias, on te la vends en produit marketing (ex : Axe) et toi tu fais quoi ? Ben tu laisses couler et tu vas tranquillement au boulot de peur qu'on te retire des congés payés une fois au ciel.
Ce qui caractérise le mieux notre espèce par rapport aux autres serait notre capacité à "Imaginer tout en étant conscient". Les autres espèces ne se posent pas toutes ces questions vu que pour elles c'est tous les jours la fin du monde avec cette menace qu'est l'homme... et quand la Terre fait des siennes alors elles le sentent (comme ce tremblement de terre dans les Pyrénées où les animaux n'arrêtaient pas de tourner).

Nous, on ressent pas grand chose... et pas que d'un point de vue sismique. Regardons tous ces gens qui bossent ...parce qu'ils sont obligés, parce que le système ne nous permet pas de faire autrement.

S'il y a bien une fin qui doit arriver, je voterais bien pour celle du système de moutons dans lequel on vit :

- finit de payer une dette contractée par un banquier au nom de la France en 1973
- finit de te faire des crédits à intérêt si gourmand
- finit de payer les politiciens (ils tourneront à tour de rôle)
- finit de te pousser à sur-consommer (quoi tu n'as pas le dernier Iphone ??)

Si on pouvait rendre la majorité silencieuse en majorité responsable, ce serait une fin de monde et pas la plus catastrophique que l'on veut nous faire croire.


dimanche 4 mars 2012

Carnet de Voyages - Bresil Carnavals 2012

Le Brésil a été mon 1er grand voyage en 2001 ... Il m'a ouvert les yeux sur la grandeur du monde mais je savais qu'à mon retour, je n'avais vu qu'une 1ere couche de ce fabuleux pays.
Il fallait que je revienne pour la période la plus fantasque pour ce pays : Les Carnavals !!

Let's go !!

Il existe autant de Carnavals qu'il y a de grandes villes ... dans la technique celui de Sao Paulo et de Rio se ressemblent grandement (un concours entre écoles de Samba dans un endroit réservé à cet effet) alors que celui de Salvador est plus un carnaval de la rue (comme on peut trouver à Recife ou Florianpolis).. Dans ce voyage de 15 jours, j'ai eu la chance de faire 3 grandes villes (SP, Rio et Salvador) et de vivre 2 carnavals (SP et Salvador) ... je vais vous en raconter mes impressions :


Vendredi 17 fev - 23h : Compétition de Samba a SP
Ça fait une semaine que je pratique l'automobiliste brésilien et ce n'est pas une surprise s'il y a autant de brésiliens en formule 1.

Superbe organisation pour garer la voiture(dans un salon d'exposition) par contre on a fait un immense détour pour trouver notre tribune.

Alors comment ça marche les carnavals de Samba ?
Ce sont des écoles de samba qui défilent chacune leur tour...ils ont une chanson sur laquelle ils défilent plus d'une heure...1 heure =1 chanson.
Sachant que c'est presque la même musique pour toutes les écoles, il n'y a que les paroles qui changent..alors quand tu comprend pas les paroles,c'est du pareil au même :-)
La samba ce n'est pas qu'une musique, pas qu'une danse mais surtout une chanson...que tu regardes les danseurs, la foule, les techniciens...ils sont tous en train de chanter.
Arrivés a 23h, ça a commencé a 00h30. On a fait 5 écoles...il en restait encore 2 a voir pour ce soir là, et encore 6/7 le lendemain. L'école est proclamée vainqueur le mercredi d'après quand la période de carnaval est terminée.

Dimanche 19 fev - 02h : Transfert de l'aéroport...au plus près de l'hôtel (Salvador)
Carnaval toute la semaine je le savais.
Que Salvador n'est pas la plus sûre des villes je le savais.
Que mon vol arrivait a 01h30, je le savais...
Ce que je ne savais pas c'est que l'hôtel était inaccessible par voiture donc par taxi..et que je devrais marcher seul a 2h du mat a travers le carnaval avec ma valise pour arriver a l'hôtel...
C'est donc avec appréhension que j'ai commencé mon périple...mais une fois arrivé au niveau du premier camion Sound System, je me foutais d'être le seul blanc avec ma valise et mon sac qui pouvaient avoir de la valeur pour beaucoup des participants...car la musique était trop bonne pour que je m'en fasse ;-)

Dimanche 19 fev - 17h : Carnaval vécu de l'intérieur (Salvador)
Il y a plusieurs façons de vivre le carnaval...et je pense l'avoir vécu par la plus belle des manières : en paradant avec tout le cortège.
On ne peut pas dire que j'ai eu le temps d'anticiper les choses. Car étant en retard, on a juste eu le temps d'enfiler nos T(icket)-shirt et de courir sous la pluie pour rattraper le cortège.
Cette pluie m'a un peu perturbé car même si elle est chaude, je n'ai pas cette attitude brésilienne de dire que la pluie n'est pas dérangeante...
La chance qu'on avait était que notre cortège était le dernier...donc nous n'avons qu'un seul cordon de sécurité et un seul camion Sound System a franchir pour ensuite rester dans la partie «avant» pour tout le reste du défilé.
Le plus dur a été de passer ce camion armé d'enceintes ultra puissantes qu'on ne pouvait éviter car les espaces sur les côtés du camion sont très étroits (1 file de paradeurs et il y a beaucoup de monde).
Une fois passé le camion Sound System, on comprend vite qu'il faut avancer plus haut car on est vite compressé...
C'est donc en sautant au rythme des paradeurs que je me faufila dans la partie haute du cortège en essayant de ne pas perdre de vue mes accompagnants...difficile car on a tous le même t-shirt ;-)
Une fois ayant acquis mon espace vital, j'ai pu profiter pleinement de mon environnement pour les 5 heures/5 km a venir....
Commençons par la musique :
Comme lors du carnaval de SP, j'ai constaté qu'ici aussi tout le monde connaissait les paroles...mais contrairement a la samba, je ressentais plus la musique, on sent plus l'influence caribéenne.
Les participants :
Déjà il y a vraiment un esprit de groupes juste grâce au t-shirt ;-) ensuite pour la tranche d'âge des paradeurs, je dirais 15/45 ans...ça c'est pour les mêmes t-shirts..
Après on a sur les côtés, l'escorte (t-shirt jaunes ou rouges) qui s'occupe de porter le cordon de sécurité tout autour du cortège...ils suivent en rythme et sont souvent meilleurs que les paradeurs ;-)
Tout en haut du cortège, une ligne de sécurité avec des mecs plutôt balaises. Eux sont en t-shirts noirs a encolure bleue avec dans le dos un gros «securidad»..et un drapeau d'Israël...me demander pas pourquoi, je n'ai pas encore demandé ;-)
Il y a également deux immenses glacières sur roues entourées de 3 personnes au t-shirts marron/orange foncée..
Voilà pour le côté «officiel»...Maintenant il arrive de voir d'autres couleurs au sein du cortège..ces autres couleurs sont souvent des glacières sur pattes qui se courbent pour ne pas se faire repérer par les «expulseurs»...t-shirt violet ;-) Ceux qui échappent le mieux aux violets ce sont les gamins d'a peine 10 ans.
Les violets n'ont pas que des vendeurs a la sauvette a s'occuper...il y a aussi les autres t-shirts officiels mais qui n'ont rien a voir avec le cortège...ceux qui en ont marre de leur musique ou ceux qui ce sont faits recalés par les nanas de leur cortège et qui en essayent d'autres...car bizarrement ce ne sont que des mecs ces t-shirts intrus;-)
Ce qui m'amène au «savoir faire» brésilien en terme d'amour...on connaît un peu partout dans le monde le French-Kiss (sans savoir exactement ce que c'est)...et ben je souhaite que le Brazilian-Kiss soit aussi reconnu...alors c'est très simple : tu ne dis rien, tu t'approches d'une nana, tu la serres contre toi et si elle ne montre pas de résistance...tu l'emballes ...et pendant le carnaval, tu ne te poses pas de questions, si la fille veut pas, tu passes a la suivante ;-)

C'est pour cela aussi que l'on voit autant de «filhos dem Ghandi», car il y a une tradition avec eux qui leur facilite la vie...en effet ils sont drapés de blanc et de bleu, portent une sorte de turban en matière serviette éponge sur la tête et ont un nombre incalculable de colliers de perles blanches et bleues...pourquoi autant de colliers alors qu'on a envie d'être le plus léger possible ?...tout simplement parce qu'ils offrent un collier en échange d'un baiser...et il est difficile de refuser....c'est devenu tellement normal que les filles ne réfléchissent même pas a l'idée de refuser..d'ailleurs elles commencent même par demander un collier avant même qu'on leur propose ;-)

Pour la partie interne voilà ce qu'on peut dire...maintenant il existe aussi tous les spectateurs extérieurs au cortège...souvent des locaux qui ne sont pas locos au point de mettre 500$ dans un T-shirt. Beaucoup de glacières sur pattes qui vendent a distance en essayant d'attraper ton regard et te faire dire que tu as soif..Ou bien ceux qui attendent le moment opportun pour s'inviter au cortège.
Et de l'extérieur, il y a aussi des privilégiés grâce aux «caramotes» qui sont des échafaudages de luxe avec une piste de danse si besoin. Pour l'anecdote, vers la fin de notre parade, il y avait Neymar et Lucas (un autre très bon joueur) qui assistaient au carnaval depuis une de ces caramotes..la caramote Afrika.

Arrivés a la fin du parcours, tout le monde se lâche...j'ai d'ailleurs participé a mon 1er Braveheart (désolé Nico)...tout le monde crit de joie avant de courir a la plus proche queue de taxis avant qu'il y ait trop de bouchons :-)

C'était juste indescriptible en quelques mots, quelques photos, quelques vidéos ;-)

Lundi 20 fev - 18h à 02h : Camarote Reino
Camarote..ou une autre façon de suivre un carnaval a Salvador

Après avoir vécu le carnaval de l'intérieur, il était prévu de le suivre de l'extérieur..dans une camarote. Le principe du ticket-shirt reste le même sauf qu'il n'y a pas d'intrus possible cette fois-ci...enfin juste quelques baisers volés par des fils de Ghandi qui tel un Roméo, va faire la cour au balcon de la Juliette camarote.

Juste pour info ce t-shirt a coûté le plus cher sur les 3 (600$) et je pense que c'est celui qui m'a le moins plu. A mon avis il était si cher pour le côté open-bar mais quand on sait que dans la rue qu'il y a à 2 pas, la canette de ce que tu veux est a 4$...ça en fait des canettes.

La camarote que j'ai pratiqué s'appelait la camarote do Reino. De la rue on ne dirait pas mais c'est immense à l'intérieur : il y a bien sûr l'espace «observation» qui doit bien faire 50m de long sur 5m de large + 2 salles de concert grandes chacune comme le bataclan + un espace miam-miam avec 4 comptoirs de cuisines differentes (japonais, hamburgers, italien et Subway).
Voilà pour la partie haute, après nous avons le sous-sol aménagé : toilettes bien sûr, salons avec fauteuils sofas et lits, masseurs (humains et robotiques), tout plein de stands où tu peux prendre des photos et te les envoyer sur ton mail via Google +...ah oui le sponsor n°1 de cette camarote était Google avec une chaîne Youtube spéciale pour l'occasion..j'ai voulu voir s'il y avait un réseau Wifi ouvert pour l'occasion mais apparemment ce n'était pas le cas...dommage j'aurais bien fait du partage de sensations en direct.

Quoique les sensations n'étaient pas vraiment celles attendues..difficile de se contenter de cela lorsqu'on a vécu la chose de l'intérieur. Car là, tu restes sur ce bout d'échafaudage sur-place...et étrangement j'ai eu plus mal aux pieds au camarote que lors de la parade de 5km...

Que puis-je dire de plus sur cette soirée...ah oui, je devais être le seul imbécile à venir en tongs...en tongs au Brésil...faut le faire ;-) Résultat, j'ai dû me faire écraser les pieds 3 fois par des mecs 2 fois plus grands que moi qui eux portaient des baskets...
Donc quand est venu le moment tant attendu par les rois et reines : le concert de Timbalada ...j'ai décliné l'offre de mes amis de m'engouffrer avec tout le monde tel un troupeau dans l'autre salle de concert...j'ai attendu patiemment avec les autres «fatigués» dans la salle désertée où était projeté le concert d'à côté...qu'une envie...allez me coucher.

C'etait sans compter le retour qui allait s'annoncer sportif vu les routes bloquées par le carnaval et le nombre de gens qui attendaient un taxi..c'est donc après 15 min de marche que nous avons patienté à côté d'une station essence...avec tout plein de monde, tout plein de bus, tout plein de taxis..qui étaient eux aussi tout plein ;-)
Un moment donné, une foule apeurée, criante, venait dans notre direction...on s'est regardé ne sachant pas quelle attitude prendre, on a donc couru une dizaine de mètres sans trop savoir pourquoi mais ayant contribué à l'esprit de peur qu'il régnait...c'est en voyant une dizaine de personnes s'engouffrant dans la petite boutique vitrée de la station Esso que j'ai trouvé cela ridicule..me suis arrêté, me retournant vers le vent de panique...et à part un jeune qui lança une espèce de grand couvercle blanc..rien d'autre m'alarma..la panique cessa en quelques secondes...tout le monde repartit à la recherche d'un taxi..qui pour nous arriva 10 min plus tard

Mardi 23h : Chiclete com banana ..dernier soir de carnaval
Ça y est le moment phare du festival est arrivé...c'est le dernier jour de carnaval, l'occasion pour moi de porter mon 3ème et dernier t-shirt. Et pas pour n'importe qui : «Chiclite com banana» !

Alors c'est bien simple, «Chiclite com banana» est juste un Mix entre star exclusivement locale et demi-dieu...une sorte de Johnny Halliday mais qui ne s'aventure presque jamais en dehors de Salvador pour se produire. Ils se sont faits connaître il y a maintenant 12 ans et c'est aujourd'hui le groupe phare du carnaval de Salvador.

Pour cette dernière, le départ est prévu près du phare vers 23h30..mais les habitués savent qu'il ne partira pas avant 00h30 vu que les cortèges précédents ont pris forcément du retard. C'est donc un départ sans précipitation de l'hôtel que nous prenons à 22h. En 30 min nous étions assis sur la rambarde de la Croisette en ayant pris des forces sur le chemin. Plus qu'a attendre le top départ.

Pour l'instant c'est assez calme. Je me demande vu le numéro d'identification de mon t-shirt si l'on sera plus de 2000 personnes a suivre «Chiclite com banana», vue sa réputation, ça ne m'étonnerait pas.
Prenons le temps de contempler ce magnifique phare entouré d'une foule de gens, même s'il n'assure plus la fonction de phare, il a quand même de l'allure. Dommage qu'il soit entouré d'une plage victime du carnaval avec tous ces détritus balancés depuis la rambarde ou rapportés par la mer.

Je profite de ce vent marin pour respirer à plein poumons car la semaine de carnaval a infligé un dégât olfactif indéniable : je vous laisse deviner l'odeur que peut produire plus de 2 millions de personnes quotidiennes qui doivent se soulager alors qu'il n'y a pas de toilettes publiques...avec une température ne descendant jamais en-dessous de 25°C...on a des fois des vagues de cette odeur plus ou moins grandes qui vous donnent envie de vomir c'est le «mal de l'air» ;-) . Donc pour l'instant je profite de cette fraîcheur naturelle qui bientôt ne sera qu'un vague souvenir.

Les techniciens s'activent tout autour du cortège : on distribue les chasubles de couleurs pour ceux qui porteront la corde de séparation, ceux qui les surveilleront et ceux qui les dirigeront. Pour ce cortège, vu le nombre de participants a l'intérieur du cortège «voa-voa», il n'y aura pas de glacières sur roulettes..que des glacières sur pattes portant un T-shirt noir spécifique. Les lumières s'échauffent, projetant des cercles blancs sur la façade des immeubles alentours à la manière d'une surveillance policière...idée appuyée par l'hélicoptère de sécurité qui surveille la zone.
4 camionnettes grises aux fenêtres «storées» se faufilèrent à travers la foule les acclamant...c'etait donc l'entrée des artistes...nous ne sommes pas loin du grand départ.

Juste le temps de me retourner vers ma brise pour constater qu'une partie des produits marketing distribués en l'espace d'une heure était déjà sur le bord de mer attendant de se faire emporter par la marée...qui me rappela ce fameux continent plastique qui a pris place dans le nord du Pacifique..pauvre monde.

Une voix micro-portée d'une banana déclencha les festivités...à sa place ! On se place dans la partie haute sur la gauche..dès le début je demande où on se donne rendez-vous à la fin de la parade car depuis 10 min nous n'arrêtons pas de se faire bousculer de tous les côtés en ayant un mal fou à rester groupé.
Ça y est la musique est lancée, le chanteur barbu à la bonne bouille a été acclamé, le cortège peut avancer..
Alors pour ceux qui ont déjà fait les fêtes de Bayonne, disons que tu perds plus rapidement tes amis..sans avoir le temps d'être bourré ;-)

Aïe, ça commence mal...1er son de guitare qu'ils sont tous en train de chanter et de faire une chorégraphie. N'ayant pas réussi à me familiariser avec la langue depuis mon arrivée, je vais me concentrer sur la choré :-) Bon ça n'a pas l'air d'être difficile, juste un mouvement des bras..juste à observer sur quelles paroles le déclencher...ah ça y est..je l'ai...Bon ça va bien se passer cette parade.

Comme prévu je perd mes amis, ne voulant pas passer mon temps à jouer des épaules (qui ont cramées depuis cette matinée non protégée à la mer), je me laisse dériver vers des eaux plus calmes...ce sera donc à mi-distance des 2 camions sur le côté droit..dans les cordes :-)

Étant près des cordes je suis au contact de tout le monde : du groupe, de l'escorte et du pop-corn...le pop-corn ? Qu'est-ce que ça peut être? En fait c'est le nom que l'on donne à la foule qui suit un groupe en dehors des cordes...et quand ce groupe est Chiclete com banana, je peux vous dire qu'il y en a du pop-corn. Et dans le pop-corn, il y a un groupe de privilégiés qui font comme si de rien n'était...ceux sont la P.M. Comprenez la Police Militaire...alors pour eux, le plus difficile ce n'est pas de se frayer un passage à travers la foule...non...le plus difficile pour eux est de rester de marbre alors qu'il y a une énergie rythmique qui vous entoure.
Car pour ces pm qui se promènent au moins par 5 et toujours en file indienne, les «cordistes» leur ouvre une voie royale quitte à asphyxier le groupe..ils préfèrent cela que de se manger des coups de matraques...on peut les comprendre...moi ce que j'ai compris c'est que je ne m'embêterais plus avec les Ticket-shirts, je cherchais 4 fous près a porter comme moi un costume de pm et une matraque...qui est partant ?

Pendant cette parade j'ai pu constater encore une fois la puissance du collier des fils de Ghandi...ils ne se font vraiment pas ch# les mecs ;-) je les imagine durant les 51 autres semaines..ne sachant pas quoi dire auprès de la gente féminine à part peut-être «ça te dirait un collier ?»

Alors j'ai observé que ce costume identitaire des fils de Ghandi n'était pas le seul qui faisait fureur...disons que c'est celui préféré des célibataires...après celui qui a la côte aussi (mais pour les hommes mariés ou engagés)..c'est un costume qui change tous les ans mais qui à chaque fois s'appuie sur une personnalité féminine..cette année c'etait Cléopâtre..ils étaient mignons dans leur semaine de liberté travestie. A titre d'exemple, il y a eu Wonder-Woman l'année dernière...ils sont fous ces brésiliens ;-)

La parade se poursuit aux rythmes des chansons de Chiclete que tout le monde connait par coeur sauf moi .. il arrive de s'arrêter, de ne plus avoir envie de bouger, puis quelques centaines de metres plus tard, on se fait pousser par une foule où toute résistance est inutile... se laisser porter et surtout ne pas tomber et se faire écraser.
Finir avec Chiclete com banana c'est comme allez en boite de nuit et fermer l'établissement avec le patron... les gens se congratulent, estimant qu'ils ont donné un bon spectacle ..Et que maintenant ils ont un an pour récupérer et se préparer pour le prochain Carnaval 2013 ... Adios Salvador !! Ton carnaval restera à jamais dans ma mémoire...

samedi 28 novembre 2009

A avoir trop peur de la mort, on se veut immortel

L'espèce humaine se différencie des autres par la conscience de son existence sur la Terre. En effet, elle ne s'est pas seulement accoutumée à son environnement. Elle en a pris le contrôle et l'a soumis à ses désirs.

Ainsi la Mère Nature pourra gueuler autant qu'elle veut, elle n'effraiera que les autres... l'humain, lui, sera l'enfant "gâté" qui n'a plus peur des menaces maternelles. Jusqu'au jour où il sera au pied du mur et devra faire face, comme les autres, aux réalités de la vie.

Prenons l'exemple de la Mort. Qui, aujourd'hui, dit pouvoir accepter la Mort ? Pas grand monde... et pourtant elle est régulatrice de notre existence sur Terre.

Je vais en choquer plus d'un mais la médecine moderne est le plus grand fléau que l'humanité est en train de subir.
Prenons l'exemple du vaccin qu'on entend partout avec la Grippe A ... (notez le choix de la lettre, la 1ère de l'alphabet, ça promet).
Le vaccin permet de sauver tout le monde d'un virus particulier. Nous n'avons plus l'effet de sélection naturelle. Ainsi nos organismes n'évoluent pas au fil des générations face aux virus qui eux continuent de se renforcer. Un enfant nait, et il faut impérativement le vacciner avant de le confronter au monde extérieur car il pourrait choper un virus et en mourir ...
Mais comment faisions nous avant les vaccins ? Nous acceptions la Mort.

Aujourd'hui, ce n'est plus le cas et on ne peut plus se le permettre car les virus se sont tellement adaptés à notre immunité "renforcée" que nos défenses naturelles à l'état pur ne pourront sortir vainqueurs. Nous sommes condamnés à nous vacciner jusqu'à la fin de notre espèce autrement nous l'éteindrons plus rapidement que prévu.

Combien êtes-vous à vous soigner tout seul ? Un mal de tête, un rhume, .. pas de soucis, vous prenez tel ou tel médoc qui fera passer le mal ... nous ne mettons plus à l'épreuve notre système immunitaire et comme un sportif qui ne s'entraîne plus, c'est le claquage au premier effort.

Arriverons nous à accepter la mort chaque jour , à tout âge ? Comme ce fut le cas avant la médecine moderne ? Arriverons nous à ne pas être choqué de la mort de jeunes enfants suite à une grosse fièvre alors qu'on est offusqué à l'heure actuelle d'une mort à 50 ans ?

La sélection naturelle avait du bon, elle permettait à chacun de se faire une place dans ce monde. Nous sommes passés d'une population mondiale de 600 millions de personnes en 1700 à plus de 6 Millards en 2000 ... 9 milliards estimée d'ici 2050.

Vouloir faire vivre un nourrisson est louable ... mais regardons notre fin de cycle de vie : Parlons-nous encore de mort "naturelle" ? Non, même à plus de 90 ans on diagnostique encore les causes de la mort .. mourir de vieillesse n'existe plus. Si on diagnostique, c'est qu'on espère pouvoir trouver un remède pour palier cette cause de mortalité.

Malheureusement, le sens de la Vie a perdu en contre partie. Avec des espérances de vie de plus en plus longue, nous ne sentons pas le besoin de vivre pleinement. Nos projets, nos envies sont passés dans la case "Retraite" alors qu'ils seront faits sur l'instant si on prenait conscience qu'une vie, plus ou moins longue, reste unique et qu'il ne faut pas la gâcher ... mais la vivre pleinement, dès aujourd'hui.