samedi 28 novembre 2009

A avoir trop peur de la mort, on se veut immortel

L'espèce humaine se différencie des autres par la conscience de son existence sur la Terre. En effet, elle ne s'est pas seulement accoutumée à son environnement. Elle en a pris le contrôle et l'a soumis à ses désirs.

Ainsi la Mère Nature pourra gueuler autant qu'elle veut, elle n'effraiera que les autres... l'humain, lui, sera l'enfant "gâté" qui n'a plus peur des menaces maternelles. Jusqu'au jour où il sera au pied du mur et devra faire face, comme les autres, aux réalités de la vie.

Prenons l'exemple de la Mort. Qui, aujourd'hui, dit pouvoir accepter la Mort ? Pas grand monde... et pourtant elle est régulatrice de notre existence sur Terre.

Je vais en choquer plus d'un mais la médecine moderne est le plus grand fléau que l'humanité est en train de subir.
Prenons l'exemple du vaccin qu'on entend partout avec la Grippe A ... (notez le choix de la lettre, la 1ère de l'alphabet, ça promet).
Le vaccin permet de sauver tout le monde d'un virus particulier. Nous n'avons plus l'effet de sélection naturelle. Ainsi nos organismes n'évoluent pas au fil des générations face aux virus qui eux continuent de se renforcer. Un enfant nait, et il faut impérativement le vacciner avant de le confronter au monde extérieur car il pourrait choper un virus et en mourir ...
Mais comment faisions nous avant les vaccins ? Nous acceptions la Mort.

Aujourd'hui, ce n'est plus le cas et on ne peut plus se le permettre car les virus se sont tellement adaptés à notre immunité "renforcée" que nos défenses naturelles à l'état pur ne pourront sortir vainqueurs. Nous sommes condamnés à nous vacciner jusqu'à la fin de notre espèce autrement nous l'éteindrons plus rapidement que prévu.

Combien êtes-vous à vous soigner tout seul ? Un mal de tête, un rhume, .. pas de soucis, vous prenez tel ou tel médoc qui fera passer le mal ... nous ne mettons plus à l'épreuve notre système immunitaire et comme un sportif qui ne s'entraîne plus, c'est le claquage au premier effort.

Arriverons nous à accepter la mort chaque jour , à tout âge ? Comme ce fut le cas avant la médecine moderne ? Arriverons nous à ne pas être choqué de la mort de jeunes enfants suite à une grosse fièvre alors qu'on est offusqué à l'heure actuelle d'une mort à 50 ans ?

La sélection naturelle avait du bon, elle permettait à chacun de se faire une place dans ce monde. Nous sommes passés d'une population mondiale de 600 millions de personnes en 1700 à plus de 6 Millards en 2000 ... 9 milliards estimée d'ici 2050.

Vouloir faire vivre un nourrisson est louable ... mais regardons notre fin de cycle de vie : Parlons-nous encore de mort "naturelle" ? Non, même à plus de 90 ans on diagnostique encore les causes de la mort .. mourir de vieillesse n'existe plus. Si on diagnostique, c'est qu'on espère pouvoir trouver un remède pour palier cette cause de mortalité.

Malheureusement, le sens de la Vie a perdu en contre partie. Avec des espérances de vie de plus en plus longue, nous ne sentons pas le besoin de vivre pleinement. Nos projets, nos envies sont passés dans la case "Retraite" alors qu'ils seront faits sur l'instant si on prenait conscience qu'une vie, plus ou moins longue, reste unique et qu'il ne faut pas la gâcher ... mais la vivre pleinement, dès aujourd'hui.

dimanche 3 mai 2009

Un métier d'avenir : Chômeur

Cela pourrait choquer certains et réconforter pas mal d'autres, mais le métier d'avenir qui se profile à l'horizon est celui de Chômeur.

Ce n'est pas un encouragement, mais si on étudie la situation actuelle, c'est d'une logique implacable.

Examinons de plus près l'évolution du travail de ces derniers siècles.


Commençons par la période pré-coloniale : A cette époque, travailler s'apparentait plus au système D pour survivre et se faire de l'argent qu'à une vocation intérieure.
On naissait dans un contexte social, et on s'accrochait à la lignée professionnelle sans se poser d'autres questions. Car avec les moyens de communication de l'époque, la meilleure pub était d'être le fils de X qui a fait ses preuves lorsqu'il était actif.
Le panel de métiers était très maigre, propre aux besoins "vitaux" de l'époque : pour se loger on avait les gentils propriétaires terriens, et on avait les exploitants agricoles et les pêcheurs qui grâce aux commerçants et aux maraichers fournissaient à manger aux peuples... voilà pour ce qui étaient des besoins vitaux ... légers, n'est-ce pas ?


Si j'ai écrit "pré-coloniale" un peu plus haut, c'est logique d'arriver à la période coloniale maintenant... Et là, on se retrouve avec des nouveaux besoins. Les progrès technologiques de l'époque n'étaient pas très révolutionnaires. On était loin des "bonnes à tout faire" humanoïdes qui sont en train de faire fureur au Japon.
Mais la poudre a permis aux "ennuyés" colons d'humanoïder les peuples noirs d'Afrique et ainsi faire avancer ces pions sur un énorme jeu mondial de société appelé Colonialisation (on retrouvera trace de ce jeu en format de poche sous le nom de Risk quelques siècles plus tard).
Comme l'engouement de Facebook à notre époque, cette Colonialisation en a séduit plus d'un. Et c'est dans un élan général qu'un nouveau besoin s'est fait sentir : Conquérir le monde en abusant de la vie d'êtres humains qui n'étaient même pas au courant de ce jeu, et à qui on a fait croire que la partie avait déjà commencé et qu'il fallait attendre la fin avant de pouvoir jouer de nouveau. De plus, cela permettait aux petits gens de se sentir "supérieur" alors que jusqu'ici ils étaient méprisés par les "saigneurs".
L'homme a ses défauts. Et comme un enfant qui ne joue plus à son cadeau de Noël au bout de 2 jours, l'homme qui n'avait plus de nouvelles terres à conquérir, plus de peuples à soumettre, s'est ennuyé de cette situation et a voulu de nouveaux jouets... Roulement de tambours ... Volet de vapeurs ... Révolution Industrielle !!


Au bout de 150 ans de "croisière" en aller simple, les consciences se réveillaient en Pennsylvanie. Les cercles d'influence des négriers fondaient comme neige au soleil, mais les profits eux ne devaient pas maigrir ... comment faire ? Un esclave ne coutait rien mais si on lui donne les même droits que les autres alors il voudra aussi sa part... C'est alors que la vapeur et les courroies ont fait leur grande entrée. On pouvait multiplier les productions grâce à la nouvelle force surhumaine des ouvriers !
Les profits ne disparaissaient pas et pouvaient même s'envoler comme les pionniers-aviateurs de l'époque ... ce qui donna l'envie à bon nombre de développer une nouvelle façon de se déplacer : marre du cheval/Carosse, faites place aux 2 "chevals"/Royce.
Et ce fut le nouveau besoin qui sauva l'emploi et relança l'économie : les moyens modernes de locomotion (terrestre, naval et aerien ... voir même spatial)

C'est vrai qu'un besoin bien plus archaïque a refait surface et a relancé l'économie ce dernier siècle : les guerres. En détruisant des infrastructures, en baissant le nombre de travailleurs (en les tuant), l'économie est repartie de plus belle... sauf que l'impact "mondial" de ces guerres ont fait ressurgir une déontologie humaine qui était enfouie jusque là. Nous ne pouvons plus se servir de la guerre pour remplir de nouveau Fort Knox ... n'est-ce pas W &Co (dans &Co, il faut lire Rumsfeld&Co)?

On arrive à l'après-guerre. Une période pendant laquelle on est juste heureux d'être en vie et d'être entouré par les siens. Pour ne pas perdre cette sensation si paisible, on évoque la possibilité de repartir en guerre ... la fameuse guerre froide (pas très chaud pour y retourner). Ainsi, les gens restent tranquilles. Ils seront contents de travailler même s'il n'évoluent pas et que ca ne leur plait pas... ce qui permettra aux entreprises de se projeter facilement dans l'avenir et de pouvoir tirer les grandes directives pour devenir des mastodontes de leur secteur.
Et pourquoi ne pas remettre des marchés boursiers maintenant qu'on a bien une quarantaine de grosses boites qui tiennent la route et dont les gens ont voué leur vie. Ils ne pourront pas dire non à 2/3 actions...
Ah mais ces actionnaires sont devenus gourmands, et ils veulent plus de profits, de rentabilité ... Faites entrer la Mondialisation !

La Mondialisation. C'est un peu la tour de Babel de notre XXIème siècle (j'aurais bien mis "de notre 3ème millénaire" mais je connais l'homme, il va nous en faire d'autres des boulettes). Cette tour cimentée par la dérèglementation des marchés s'effrite à chaque vent violent et tombera bien à la prochaine tempête.
Quel était l'état de la Mondialisation juste avant la tempête ?
Des processus corporates les plus rentables possibles : main d'oeuvre la moins chère du marché, des pressions incroyables sur les fournisseurs, une automatisation machine la plus large possible, une fidélisation des clients au plus haut. Great !!! Sauf que ... les spéculations vont de plus belles et on en demande toujours plus car la chaudière financière s'est emballée trop vite en combustant à perte des investissements qui au fil des années devenaient trop nocifs pour la machine.. Et on comprend comment des Madoffs ont pu en tirer profit.
Donc une rentabilité à son max, avec des taureaux dans les salles de marchés qui en veulent encore... on se voit obliger de licencier pour avoir moins de charges, et on tourne comme ça sans évolution de métiers... donc sans besoins nouveaux qu'on pourraient confier aux "licenciés".

Ainsi ces "licenciés" devront passer obligatoirement par une période de chômage mais pouvons-nous envisager que ce "pire" puisse être une solution à notre futur ? Si nous ne créons pas de nouveaux besoins, il serait sage de faire tourner les "compétants" en binome sur un même poste : 6 mois / 6 mois. Ainsi on ne perdra pas trop d'expérience dans nos métiers et que 6 mois en dehors de l'entreprise, pourra peut-être nous permettre de réfléchir à de nouveaux besoins exploitables par notre chère et regrettée Société de consommation.