dimanche 4 mars 2012

Carnet de Voyages - Bresil Carnavals 2012

Le Brésil a été mon 1er grand voyage en 2001 ... Il m'a ouvert les yeux sur la grandeur du monde mais je savais qu'à mon retour, je n'avais vu qu'une 1ere couche de ce fabuleux pays.
Il fallait que je revienne pour la période la plus fantasque pour ce pays : Les Carnavals !!

Let's go !!

Il existe autant de Carnavals qu'il y a de grandes villes ... dans la technique celui de Sao Paulo et de Rio se ressemblent grandement (un concours entre écoles de Samba dans un endroit réservé à cet effet) alors que celui de Salvador est plus un carnaval de la rue (comme on peut trouver à Recife ou Florianpolis).. Dans ce voyage de 15 jours, j'ai eu la chance de faire 3 grandes villes (SP, Rio et Salvador) et de vivre 2 carnavals (SP et Salvador) ... je vais vous en raconter mes impressions :


Vendredi 17 fev - 23h : Compétition de Samba a SP
Ça fait une semaine que je pratique l'automobiliste brésilien et ce n'est pas une surprise s'il y a autant de brésiliens en formule 1.

Superbe organisation pour garer la voiture(dans un salon d'exposition) par contre on a fait un immense détour pour trouver notre tribune.

Alors comment ça marche les carnavals de Samba ?
Ce sont des écoles de samba qui défilent chacune leur tour...ils ont une chanson sur laquelle ils défilent plus d'une heure...1 heure =1 chanson.
Sachant que c'est presque la même musique pour toutes les écoles, il n'y a que les paroles qui changent..alors quand tu comprend pas les paroles,c'est du pareil au même :-)
La samba ce n'est pas qu'une musique, pas qu'une danse mais surtout une chanson...que tu regardes les danseurs, la foule, les techniciens...ils sont tous en train de chanter.
Arrivés a 23h, ça a commencé a 00h30. On a fait 5 écoles...il en restait encore 2 a voir pour ce soir là, et encore 6/7 le lendemain. L'école est proclamée vainqueur le mercredi d'après quand la période de carnaval est terminée.

Dimanche 19 fev - 02h : Transfert de l'aéroport...au plus près de l'hôtel (Salvador)
Carnaval toute la semaine je le savais.
Que Salvador n'est pas la plus sûre des villes je le savais.
Que mon vol arrivait a 01h30, je le savais...
Ce que je ne savais pas c'est que l'hôtel était inaccessible par voiture donc par taxi..et que je devrais marcher seul a 2h du mat a travers le carnaval avec ma valise pour arriver a l'hôtel...
C'est donc avec appréhension que j'ai commencé mon périple...mais une fois arrivé au niveau du premier camion Sound System, je me foutais d'être le seul blanc avec ma valise et mon sac qui pouvaient avoir de la valeur pour beaucoup des participants...car la musique était trop bonne pour que je m'en fasse ;-)

Dimanche 19 fev - 17h : Carnaval vécu de l'intérieur (Salvador)
Il y a plusieurs façons de vivre le carnaval...et je pense l'avoir vécu par la plus belle des manières : en paradant avec tout le cortège.
On ne peut pas dire que j'ai eu le temps d'anticiper les choses. Car étant en retard, on a juste eu le temps d'enfiler nos T(icket)-shirt et de courir sous la pluie pour rattraper le cortège.
Cette pluie m'a un peu perturbé car même si elle est chaude, je n'ai pas cette attitude brésilienne de dire que la pluie n'est pas dérangeante...
La chance qu'on avait était que notre cortège était le dernier...donc nous n'avons qu'un seul cordon de sécurité et un seul camion Sound System a franchir pour ensuite rester dans la partie «avant» pour tout le reste du défilé.
Le plus dur a été de passer ce camion armé d'enceintes ultra puissantes qu'on ne pouvait éviter car les espaces sur les côtés du camion sont très étroits (1 file de paradeurs et il y a beaucoup de monde).
Une fois passé le camion Sound System, on comprend vite qu'il faut avancer plus haut car on est vite compressé...
C'est donc en sautant au rythme des paradeurs que je me faufila dans la partie haute du cortège en essayant de ne pas perdre de vue mes accompagnants...difficile car on a tous le même t-shirt ;-)
Une fois ayant acquis mon espace vital, j'ai pu profiter pleinement de mon environnement pour les 5 heures/5 km a venir....
Commençons par la musique :
Comme lors du carnaval de SP, j'ai constaté qu'ici aussi tout le monde connaissait les paroles...mais contrairement a la samba, je ressentais plus la musique, on sent plus l'influence caribéenne.
Les participants :
Déjà il y a vraiment un esprit de groupes juste grâce au t-shirt ;-) ensuite pour la tranche d'âge des paradeurs, je dirais 15/45 ans...ça c'est pour les mêmes t-shirts..
Après on a sur les côtés, l'escorte (t-shirt jaunes ou rouges) qui s'occupe de porter le cordon de sécurité tout autour du cortège...ils suivent en rythme et sont souvent meilleurs que les paradeurs ;-)
Tout en haut du cortège, une ligne de sécurité avec des mecs plutôt balaises. Eux sont en t-shirts noirs a encolure bleue avec dans le dos un gros «securidad»..et un drapeau d'Israël...me demander pas pourquoi, je n'ai pas encore demandé ;-)
Il y a également deux immenses glacières sur roues entourées de 3 personnes au t-shirts marron/orange foncée..
Voilà pour le côté «officiel»...Maintenant il arrive de voir d'autres couleurs au sein du cortège..ces autres couleurs sont souvent des glacières sur pattes qui se courbent pour ne pas se faire repérer par les «expulseurs»...t-shirt violet ;-) Ceux qui échappent le mieux aux violets ce sont les gamins d'a peine 10 ans.
Les violets n'ont pas que des vendeurs a la sauvette a s'occuper...il y a aussi les autres t-shirts officiels mais qui n'ont rien a voir avec le cortège...ceux qui en ont marre de leur musique ou ceux qui ce sont faits recalés par les nanas de leur cortège et qui en essayent d'autres...car bizarrement ce ne sont que des mecs ces t-shirts intrus;-)
Ce qui m'amène au «savoir faire» brésilien en terme d'amour...on connaît un peu partout dans le monde le French-Kiss (sans savoir exactement ce que c'est)...et ben je souhaite que le Brazilian-Kiss soit aussi reconnu...alors c'est très simple : tu ne dis rien, tu t'approches d'une nana, tu la serres contre toi et si elle ne montre pas de résistance...tu l'emballes ...et pendant le carnaval, tu ne te poses pas de questions, si la fille veut pas, tu passes a la suivante ;-)

C'est pour cela aussi que l'on voit autant de «filhos dem Ghandi», car il y a une tradition avec eux qui leur facilite la vie...en effet ils sont drapés de blanc et de bleu, portent une sorte de turban en matière serviette éponge sur la tête et ont un nombre incalculable de colliers de perles blanches et bleues...pourquoi autant de colliers alors qu'on a envie d'être le plus léger possible ?...tout simplement parce qu'ils offrent un collier en échange d'un baiser...et il est difficile de refuser....c'est devenu tellement normal que les filles ne réfléchissent même pas a l'idée de refuser..d'ailleurs elles commencent même par demander un collier avant même qu'on leur propose ;-)

Pour la partie interne voilà ce qu'on peut dire...maintenant il existe aussi tous les spectateurs extérieurs au cortège...souvent des locaux qui ne sont pas locos au point de mettre 500$ dans un T-shirt. Beaucoup de glacières sur pattes qui vendent a distance en essayant d'attraper ton regard et te faire dire que tu as soif..Ou bien ceux qui attendent le moment opportun pour s'inviter au cortège.
Et de l'extérieur, il y a aussi des privilégiés grâce aux «caramotes» qui sont des échafaudages de luxe avec une piste de danse si besoin. Pour l'anecdote, vers la fin de notre parade, il y avait Neymar et Lucas (un autre très bon joueur) qui assistaient au carnaval depuis une de ces caramotes..la caramote Afrika.

Arrivés a la fin du parcours, tout le monde se lâche...j'ai d'ailleurs participé a mon 1er Braveheart (désolé Nico)...tout le monde crit de joie avant de courir a la plus proche queue de taxis avant qu'il y ait trop de bouchons :-)

C'était juste indescriptible en quelques mots, quelques photos, quelques vidéos ;-)

Lundi 20 fev - 18h à 02h : Camarote Reino
Camarote..ou une autre façon de suivre un carnaval a Salvador

Après avoir vécu le carnaval de l'intérieur, il était prévu de le suivre de l'extérieur..dans une camarote. Le principe du ticket-shirt reste le même sauf qu'il n'y a pas d'intrus possible cette fois-ci...enfin juste quelques baisers volés par des fils de Ghandi qui tel un Roméo, va faire la cour au balcon de la Juliette camarote.

Juste pour info ce t-shirt a coûté le plus cher sur les 3 (600$) et je pense que c'est celui qui m'a le moins plu. A mon avis il était si cher pour le côté open-bar mais quand on sait que dans la rue qu'il y a à 2 pas, la canette de ce que tu veux est a 4$...ça en fait des canettes.

La camarote que j'ai pratiqué s'appelait la camarote do Reino. De la rue on ne dirait pas mais c'est immense à l'intérieur : il y a bien sûr l'espace «observation» qui doit bien faire 50m de long sur 5m de large + 2 salles de concert grandes chacune comme le bataclan + un espace miam-miam avec 4 comptoirs de cuisines differentes (japonais, hamburgers, italien et Subway).
Voilà pour la partie haute, après nous avons le sous-sol aménagé : toilettes bien sûr, salons avec fauteuils sofas et lits, masseurs (humains et robotiques), tout plein de stands où tu peux prendre des photos et te les envoyer sur ton mail via Google +...ah oui le sponsor n°1 de cette camarote était Google avec une chaîne Youtube spéciale pour l'occasion..j'ai voulu voir s'il y avait un réseau Wifi ouvert pour l'occasion mais apparemment ce n'était pas le cas...dommage j'aurais bien fait du partage de sensations en direct.

Quoique les sensations n'étaient pas vraiment celles attendues..difficile de se contenter de cela lorsqu'on a vécu la chose de l'intérieur. Car là, tu restes sur ce bout d'échafaudage sur-place...et étrangement j'ai eu plus mal aux pieds au camarote que lors de la parade de 5km...

Que puis-je dire de plus sur cette soirée...ah oui, je devais être le seul imbécile à venir en tongs...en tongs au Brésil...faut le faire ;-) Résultat, j'ai dû me faire écraser les pieds 3 fois par des mecs 2 fois plus grands que moi qui eux portaient des baskets...
Donc quand est venu le moment tant attendu par les rois et reines : le concert de Timbalada ...j'ai décliné l'offre de mes amis de m'engouffrer avec tout le monde tel un troupeau dans l'autre salle de concert...j'ai attendu patiemment avec les autres «fatigués» dans la salle désertée où était projeté le concert d'à côté...qu'une envie...allez me coucher.

C'etait sans compter le retour qui allait s'annoncer sportif vu les routes bloquées par le carnaval et le nombre de gens qui attendaient un taxi..c'est donc après 15 min de marche que nous avons patienté à côté d'une station essence...avec tout plein de monde, tout plein de bus, tout plein de taxis..qui étaient eux aussi tout plein ;-)
Un moment donné, une foule apeurée, criante, venait dans notre direction...on s'est regardé ne sachant pas quelle attitude prendre, on a donc couru une dizaine de mètres sans trop savoir pourquoi mais ayant contribué à l'esprit de peur qu'il régnait...c'est en voyant une dizaine de personnes s'engouffrant dans la petite boutique vitrée de la station Esso que j'ai trouvé cela ridicule..me suis arrêté, me retournant vers le vent de panique...et à part un jeune qui lança une espèce de grand couvercle blanc..rien d'autre m'alarma..la panique cessa en quelques secondes...tout le monde repartit à la recherche d'un taxi..qui pour nous arriva 10 min plus tard

Mardi 23h : Chiclete com banana ..dernier soir de carnaval
Ça y est le moment phare du festival est arrivé...c'est le dernier jour de carnaval, l'occasion pour moi de porter mon 3ème et dernier t-shirt. Et pas pour n'importe qui : «Chiclite com banana» !

Alors c'est bien simple, «Chiclite com banana» est juste un Mix entre star exclusivement locale et demi-dieu...une sorte de Johnny Halliday mais qui ne s'aventure presque jamais en dehors de Salvador pour se produire. Ils se sont faits connaître il y a maintenant 12 ans et c'est aujourd'hui le groupe phare du carnaval de Salvador.

Pour cette dernière, le départ est prévu près du phare vers 23h30..mais les habitués savent qu'il ne partira pas avant 00h30 vu que les cortèges précédents ont pris forcément du retard. C'est donc un départ sans précipitation de l'hôtel que nous prenons à 22h. En 30 min nous étions assis sur la rambarde de la Croisette en ayant pris des forces sur le chemin. Plus qu'a attendre le top départ.

Pour l'instant c'est assez calme. Je me demande vu le numéro d'identification de mon t-shirt si l'on sera plus de 2000 personnes a suivre «Chiclite com banana», vue sa réputation, ça ne m'étonnerait pas.
Prenons le temps de contempler ce magnifique phare entouré d'une foule de gens, même s'il n'assure plus la fonction de phare, il a quand même de l'allure. Dommage qu'il soit entouré d'une plage victime du carnaval avec tous ces détritus balancés depuis la rambarde ou rapportés par la mer.

Je profite de ce vent marin pour respirer à plein poumons car la semaine de carnaval a infligé un dégât olfactif indéniable : je vous laisse deviner l'odeur que peut produire plus de 2 millions de personnes quotidiennes qui doivent se soulager alors qu'il n'y a pas de toilettes publiques...avec une température ne descendant jamais en-dessous de 25°C...on a des fois des vagues de cette odeur plus ou moins grandes qui vous donnent envie de vomir c'est le «mal de l'air» ;-) . Donc pour l'instant je profite de cette fraîcheur naturelle qui bientôt ne sera qu'un vague souvenir.

Les techniciens s'activent tout autour du cortège : on distribue les chasubles de couleurs pour ceux qui porteront la corde de séparation, ceux qui les surveilleront et ceux qui les dirigeront. Pour ce cortège, vu le nombre de participants a l'intérieur du cortège «voa-voa», il n'y aura pas de glacières sur roulettes..que des glacières sur pattes portant un T-shirt noir spécifique. Les lumières s'échauffent, projetant des cercles blancs sur la façade des immeubles alentours à la manière d'une surveillance policière...idée appuyée par l'hélicoptère de sécurité qui surveille la zone.
4 camionnettes grises aux fenêtres «storées» se faufilèrent à travers la foule les acclamant...c'etait donc l'entrée des artistes...nous ne sommes pas loin du grand départ.

Juste le temps de me retourner vers ma brise pour constater qu'une partie des produits marketing distribués en l'espace d'une heure était déjà sur le bord de mer attendant de se faire emporter par la marée...qui me rappela ce fameux continent plastique qui a pris place dans le nord du Pacifique..pauvre monde.

Une voix micro-portée d'une banana déclencha les festivités...à sa place ! On se place dans la partie haute sur la gauche..dès le début je demande où on se donne rendez-vous à la fin de la parade car depuis 10 min nous n'arrêtons pas de se faire bousculer de tous les côtés en ayant un mal fou à rester groupé.
Ça y est la musique est lancée, le chanteur barbu à la bonne bouille a été acclamé, le cortège peut avancer..
Alors pour ceux qui ont déjà fait les fêtes de Bayonne, disons que tu perds plus rapidement tes amis..sans avoir le temps d'être bourré ;-)

Aïe, ça commence mal...1er son de guitare qu'ils sont tous en train de chanter et de faire une chorégraphie. N'ayant pas réussi à me familiariser avec la langue depuis mon arrivée, je vais me concentrer sur la choré :-) Bon ça n'a pas l'air d'être difficile, juste un mouvement des bras..juste à observer sur quelles paroles le déclencher...ah ça y est..je l'ai...Bon ça va bien se passer cette parade.

Comme prévu je perd mes amis, ne voulant pas passer mon temps à jouer des épaules (qui ont cramées depuis cette matinée non protégée à la mer), je me laisse dériver vers des eaux plus calmes...ce sera donc à mi-distance des 2 camions sur le côté droit..dans les cordes :-)

Étant près des cordes je suis au contact de tout le monde : du groupe, de l'escorte et du pop-corn...le pop-corn ? Qu'est-ce que ça peut être? En fait c'est le nom que l'on donne à la foule qui suit un groupe en dehors des cordes...et quand ce groupe est Chiclete com banana, je peux vous dire qu'il y en a du pop-corn. Et dans le pop-corn, il y a un groupe de privilégiés qui font comme si de rien n'était...ceux sont la P.M. Comprenez la Police Militaire...alors pour eux, le plus difficile ce n'est pas de se frayer un passage à travers la foule...non...le plus difficile pour eux est de rester de marbre alors qu'il y a une énergie rythmique qui vous entoure.
Car pour ces pm qui se promènent au moins par 5 et toujours en file indienne, les «cordistes» leur ouvre une voie royale quitte à asphyxier le groupe..ils préfèrent cela que de se manger des coups de matraques...on peut les comprendre...moi ce que j'ai compris c'est que je ne m'embêterais plus avec les Ticket-shirts, je cherchais 4 fous près a porter comme moi un costume de pm et une matraque...qui est partant ?

Pendant cette parade j'ai pu constater encore une fois la puissance du collier des fils de Ghandi...ils ne se font vraiment pas ch# les mecs ;-) je les imagine durant les 51 autres semaines..ne sachant pas quoi dire auprès de la gente féminine à part peut-être «ça te dirait un collier ?»

Alors j'ai observé que ce costume identitaire des fils de Ghandi n'était pas le seul qui faisait fureur...disons que c'est celui préféré des célibataires...après celui qui a la côte aussi (mais pour les hommes mariés ou engagés)..c'est un costume qui change tous les ans mais qui à chaque fois s'appuie sur une personnalité féminine..cette année c'etait Cléopâtre..ils étaient mignons dans leur semaine de liberté travestie. A titre d'exemple, il y a eu Wonder-Woman l'année dernière...ils sont fous ces brésiliens ;-)

La parade se poursuit aux rythmes des chansons de Chiclete que tout le monde connait par coeur sauf moi .. il arrive de s'arrêter, de ne plus avoir envie de bouger, puis quelques centaines de metres plus tard, on se fait pousser par une foule où toute résistance est inutile... se laisser porter et surtout ne pas tomber et se faire écraser.
Finir avec Chiclete com banana c'est comme allez en boite de nuit et fermer l'établissement avec le patron... les gens se congratulent, estimant qu'ils ont donné un bon spectacle ..Et que maintenant ils ont un an pour récupérer et se préparer pour le prochain Carnaval 2013 ... Adios Salvador !! Ton carnaval restera à jamais dans ma mémoire...